Le cercle des geeks disparus - 1

Le cercle des geeks disparus

1

- Ce monde là n'existe pas, il n'existera jamais !
- Toi et moi ignorons s'il existera un jour.
- Ah ! Mais réveille toi bordel ! Réveille-toi !

Il ouvrit les yeux brusquement. C'était comme un geste mécanique commandé à distance... par elle.
Une odeur d'encre envahissait sa chambre. Elle tapissait les murs, les meubles, les draps, sa peau et l'intérieur de son corps.


Il restât un moment immobile, se demandant qui il était vraiment puis au prix d'un grand effort, s'assit sur son lit. En touchant le sol, ses pieds reçurent le froid comme une décharge électrique. Il prit un grand bol d'air pour faire passer le choc et expirant, toutes ses douleurs s'évanouirent.

Carl croyait au pouvoir de la guérison spirituelle. Pour lui, toutes les peines et les inquiétudes n'existaient en grande partie que dans la tête et c'était donc par la pensée qu'on pouvait les combattre.

Il regarda l'heure. C'était l'heure. Il avait oublié de mettre le réveil la veille mais il s'était réveillé quand même à la bonne heure. C'était pour lui un phénomène incompréhensible mais il ne s'attarda pas. Il l'eut bien fait un jour mais sans trouver de réponse satisfaisante.
Il avait fini par accepter l'idée que trois êtres cohabitaient dans sont âme pour le former lui : un génie dont il ne déchiffrerait jamais la magie ; une bête puissante et majestueuse, certainement dernière représentante de son espèce ; un loup solitaire rêvant de solitude. Ces trois entités le formait lui, Carl, grand jeune homme enrobée, gentil, naïf, sincère et solitaire.

Il élabora le scénario de sa préparation du matin dans les moindres détails puis laissa son corps agir seul en n'utilisant plus sa tête que comme minuterie.
En un clin d’œil, il était dans le train, direction le travail. Il ferma les yeux en se remettant totalement à son génie intérieur. Celui ci le réveillerai au bon moment. Il descendra alors du train, marchera quelques minutes et commencera une journée que subirait la bête puissante et majestueuse.

Il allait arrêter ce cirque très bientôt. Très bientôt mais pas maintenant. Il fallait qu'il constate avant de fuir, qu'il s'était tromper de route. 

Au terme d'un ultime constant, le loup solitaire pris les commandes de son être. Il démissionna sans faire aucun autre calcul que celui de se libérer, ne peser sur personne et n'avoir aucun poids sur les épaules autres que ceux qu'il pouvait balayer grâce à un bol d'air frais.

 [A suivre ...]

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