Les élaphodes

- Rend-moi mon sexe, écarte-moi, sépare-moi de toi. Exigeaient des frères-objets dans l'écran de télévision.

Leur cirque ne m'amusait plus. J'étais désolé car depuis que le monde des hommes se faisait injuste, parmi les hommes certains s'étaient levés et aujourd'hui alors que je faisais parti du système, j'en étais à me demander s'il y avait toujours eu des personnes pour se transformer en ces sortes de gens trompés et/ou trompeurs. De loin leurs cris ressemblaient au mien, ils demandaient la fin de l’injustice mais de près ils me frappaient comme ceux de l'adversaire, le macho ou le sexiste.
Dénués de tout sinon pleins de trop de chose, ils me révoltaient. Parmi les hommes, il y avait des femmes qui ne voulaient plus être homme à moins que l'homme ne soit appelé femme. Qu'on dise: parmi les femmes, il y a les Femmes et les hommes. Et le plus important pour leurs objets hypnotisés n'était même pas le tout de leur pensée mais juste quelques détails par-ci par-là. Les rendaient adhérents à l'idée entière et ce avec fierté: l'ordre d'énumération, femme au lieu de homme ou bien la majuscule.
Nous les hommes étions le mal qu'elles voulaient être. Point final.

- Tiens, admire ma différence, mâle dégueulasse, toi qui aime me déshabiller et me posséder !

Excusez moi Madame !

- Enterre-toi vers de terre car tu ne vaux rien. Sans toi tout est plus sain, tout est plus propre.

Ces gens étaient des agents infiltrés de l'injustice. Elles prenaient nos armes et les retournaient contre tout le monde. Des armes chimiques. Voyant vers quoi je courrais je m’exclamais parfois: si rit de moi l'ennemi parce que on me trompe dans mon propre camp, je comprendrai son combat.  Elles étaient des cyclones dévastant tout notre travail en injectant le mal dans nos arguments les yeux pleins d'envie d'être pareilles à l'adversaire. Alors qu'à terre, nous aspirions à élever les hommes au sommet de l'hyperbole de l'intelligence, elles, elles visaient l'autre bout. Elles filaient tout droit et nous étions leurs chars.

Comment faire quand la folie et la raison donnent les mêmes coups ? Nous faisions le ménage pour qu'elles installent leur bordel.

- Assis ! On choisira la femme au détriment de l'homme car elle est femme !

Nous n'avions pas encore gagné que nous perdions à nouveau.

- Quand justice sera faite, je t'écraserai ! Tu verras que moi aussi je sais être forte et violente !

Je me sentais comme dans cet ascenseur où un jour j'ai attendu longtemps d'arriver alors qu'il ne bougeait pas.

Confus je fini par zapper sur une autre guerre en me demandant si tout allait trop vite, trop lentement ou si rien ne bougeait. Incapable de répondre je laissais mon regard se perdre et arriver à un endroit où je ne savais pas si voyais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire